L'école des musiques du pays de Daoulas (Loperhet, Daoulas, Logonna,
L'Hôpital-Camfrout, Saint-Éloy) se la joue collectif. Les cours ont repris
lundi..
L'école des musiques du pays de Daoulas (Loperhet, Daoulas, Logonna, L'Hôpital-Camfrout,
Saint-Éloy) se la joue collectif. Les cours ont repris lundi.. À côté de ses
formations classiques, l'école des musiques promeut la musique actuelle et la
pratique en groupe. Deux domaines bien connus du directeur, Vincent L'Hour. Il
est le guitariste de Merzhin. « J'ai suivi un parcours classique. Dix ans à
l'école de musique de Landerneau. C'était bien, Pedro Ibanez, mais, moi,
j'écoutais Nirvana ! ». Vincent L'Hour n'a pas raccroché la six-cordes et a
même fini par devenir aussi convaincant sur l'acier d'une gratte électrique que
sur le nylon d'une caisse en bois. Tous les ados ne s'arrangent cependant pas
de tant de persévérance : « J'ai vu beaucoup d'élèves décrocher à 13-14 ans
parce qu'ils ne s'y retrouvaient plus dans leur pratique ».
Formatrice
de groupes
Pas seulement en raison d'un talent
dont l'évidence s'étiolait avec le temps. Il y avait aussi un manque. L'école
des musiques du pays de Daoulas l'a comblé. Depuis plusieurs années,
l'établissement intercommunal se distingue de ses homologues par la dispense de
cours orientés vers la musique actuelle. Aux côtés des esthétiques classique et
traditionnelle instruites dans la relation du duo prof-élève, la musique
actuelle permet un accès plus rapide au jeu de groupe. « Nous privilégions
également l'aspect ludique, comme lors des cours de guitare-chanson ». La
formule en collectif convient aux adultes et ados plus investis dans une classe
de zicos de leur âge que dans le cadre d'une salle de cours partagée par un
enfant plus ou moins doué (ce qui dans les deux cas peut finir par agacer). «
Ces séances réunissent les conditions de rencontre et de formation de groupe »,
note, surtout, le nouveau directeur.
Expérience
de la scène
Le successeur de Fabrice Carré,
premier directeur de l'école de Loperhet, parti se saisir de la baguette du
conservatoire de Quimperlé, apprécie d'ailleurs la présence de locaux de
répétition dans l'enceinte du bâtiment. Cela permet de suivre de près la
progression d'anciens élèves. Les Coz Kids et « All about Steeve », deux
groupes amateurs formés dans le cocon de l'école des musiques, jouent
aujourd'hui en concert. Un environnement que le guitariste de Merzhin fréquente
depuis bientôt 20 ans. « J'explique mon parcours, j'essaye de communiquer le
goût de la scène mais j'insiste d'abord sur le fait que, à la base, la musique
est un coup de coeur. Elle passe par de l'affectif. Par le travail aussi. Il
faut de la culture classique pour arriver aux Doors et à Led Zep'».
Effectifs en
hausse
Le grand frisson, l'école des musiques de Loperhet
ne propose pas seulement aux rockeurs en puissance de l'approcher.
Majoritairement âgés de 7 à 12 ans (mais avec un fort contingent adulte et
ado), les 192 élèves (sur 226 usagers, +9 % par rapport à l'an passé) en
guitare, piano, percussions, harpe, flûte traversière, chorale... marquent tous
une ou plusieurs prestations publiques, en groupe, au printemps, y compris
salle du Trimaran, sous des projos dignes de pros. Pratique L'école de onze
enseignants propose de l'éveil musical dès 6 mois, du parcours découverte
d'instruments (5-7 ans), des cours individuels ou collectifs. Renseignements au
119, rue René-Goubin, tél. 02.98.07.13.54, courriel, ecole-musique@loperhet.fr
23 septembre 2014 / Yann Le Gall / Le Télégramme
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